La pression monte

3 avril 2014
L’ASSÉ appelle à une journée de grève pour manifester contre les mesures d’austérité du gouvernement péquiste, notamment le saccage de l’aide sociale. 60 000 étudiantes et étudiants répondent à l’appel et plus de 15 000 personnes descendent dans la rue à Montréal pour signifier leur mécontentement. C’est la manifestation la plus populeuse depuis 2012.

 

31 octobre 2014
La coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics mobilise groupes communautaires, associations étudiantes et organisations syndicales pour sa manifestation « L’austérité, une histoire d’horreur! ». Pour cette occasion, 82 000 étudiantes et étudiants sont en grève. Une foule de 50 000 personnes défile dans les rues de Montréal, alors que d’autres manifestations se tiennent simultanément dans plusieurs régions du Québec. C’est un message fort que la population lance alors au gouvernement.

 

29 novembre 2014
Le collectif « Refusons l’austérité » qui regroupe principalement les centrales syndicales organise deux grandes manifestations, l’une à Montréal et l’autre à Québec, car les travailleurs et travailleuses sont également touché-e-s par les compressions budgétaires du gouvernement. Des milliers de personnes y prennent part.

 

22 au 27 février 2015
À l’appel de la Coalition opposée à la tarification et la privatisation des services publics, diverses actions sont organisées durant la semaine dans toutes les régions du Québec

 

21 mars 2015
Du 23 mars au 6 mai, près de 66 000 étudiantes et étudiants étaient en grève pour protester contre l’austérité. La pression contre le gouvernement monte.

 

2 avril 2015
L’ASSÉ lance un ultimatum au gouvernement pour qu’il recule sur l’austérité budgétaire. 135 000 étudiantes et étudiants sont en grève cette journée là pour manifester leur colère et plus de 75 000 personnes marcheront dans les rues de Montréal.

 

1er mai 2015
Profitant de la journée des travailleuses et travailleurs, plus de 740 syndicats et groupes communautaires, ainsi que 40 000 étudiantes et étudiants sont en grève pour l’occasion. Sur les lignes de piquetage des cégeps se mêlent étudiantes et étudiants, enseignants et enseignantes, réuni-e-s pour défendre d’une même voix nos services publics.

 

24 août 2015
À la rentrée des cégeps, les négociations touchant le renouvellement des conventions collective des professeurs piétinent. Pour cause : le gouvernement veut leur imposer une augmentation de l’âge de la retraite ainsi qu’un gel de salaire sur 3 ans. C’est dans ce contexte que plusieurs syndicats de professeur-e-s organisent du tractage massif ainsi que des lignes de piquetage symboliques devant leur établissement.

 

1er septembre 2015
La semaine suivante, c’est le tour des niveaux primaire et secondaire. Dans la quasi totalité des régions du Québec, parents, élèves, professeur-e-s et citoyen-ne-s se réunissent devant leur école pour dénoncer les coupures en éducation. On estime à 20 000 le nombre de participant-e-s à ces chaînes humaines. Dans les médias, la déclaration du Ministre Blais visant l’instrumentalisation des enfants à des fins politiques est vivement dénoncée. D’une part, les enfants sont les premières victimes des coupures en éducation, ils sont donc à même de comprendre cet enjeu. D’autre part, le Ministre Blais a lui-même été photographié avec des enfants en mai dernier dans le cadre d’une annonce gouvernementale. Hypocrisie quand tu nous tiens…

 

Automne 2015
Les mesures d’austérité touchent tout le monde. Par conséquent, la dernière année aura été marquée par une hausse des moyens de pression significative dans tous les secteurs. À l’automne, la grève s’impose comme ultime recours. Une grève non pas étudiante, mais sociale puisque ce sont plusieurs centaines de milliers de travailleurs qui menacent de débrayer. Mais surtout, une grève sociale en ce sens que c’est à la défense de notre société que nous nous porterons en défiant le gouvernement. Une société non pas faite de consommateurs et de contribuables atomisés, mais d’êtres humains qui se tiennent debout et luttent contre la dépossession collective qu’on tente de leur imposer.