Conséquences sur la petite enfance

Créé en 1997, le réseau des Centres de la petite enfance (CPE) et des garderies subventionnées permettaient à de nombreuses familles de profiter de services de garde et d’éducation de la petite enfance accessibles et publics. Rapidement, toutefois, ce service est tombé dans la mire des compressions d’austérité. Au moment de leur création, les places des CPE coûtaient 5$ par jour, mais en 2004, le tarif est augmenté à 7$, puis à 7,30$ en 2014, pour finalement être modulé selon le revenu des ménages en 2015 : une place en CPE peut maintenant coûter jusqu’à 20$ par jour.

 

De plus, le financement du réseau public est sévèrement touché, ce qui nuit à la qualité et à l’accessibilité au réseau de garderie. Alors qu’en 2012, le Parti québécois prévoyait créer 28 000 nouvelles places en CPE, le gouvernement libéral tout juste élu annule cet investissement, alors qu’il manque près de 45 000 places en CPE pour répondre aux besoins de la population.

 

Cette augmentation des tarifs et de la réduction du financement des CPE se fait en parallèle à de généreuses subventions aux garderies privées. Entre 2003 et 2014, le taux de places offertes en CPE augmentait de 37%, alors qu’il augmentait de 76% pour les garderies privées. En fait, depuis 2003, malgré la demande grandissante pour des places accessibles en garderie, le gouvernement a investit trois fois plus dans le soutien aux garderies privées que dans le réseau public