Grève : Cessation volontaire et collective d’une activité dans le but de défendre des intérêts communs.
Générale : La grève est générale lorsqu’une proportion importante de campus participe à celle-ci.
Illimitée : La grève est illimitée au sens où sa fin n’est pas définie. Elle perdure tant et aussi longtemps que le gouvernement n’a pas répondu favorablement aux revendications des grévistes. La décision de poursuivre ou non la grève se prend généralement lors d’assemblée générale de reconduction de la grève.
À quoi sert une grève générale illimitée?
La grève est un moyen d’action permettant la construction d’un rapport de force face à un gouvernement avec lequel il n’est plus possible de négocier. La mise en place de ce rapport par une mobilisation importante donne un moyen d’expression à la majorité exclue de la prise de décision. Une grève étudiante, en tant que moyen, a alors deux objectifs : d’une part, libérer du temps aux étudiant‑e‑s pour leur permettre de participer aux actions politiques contre la hausse des frais et d’autre part, créer une perturbation économique qui obligera le gouvernement à agir.
En effet, en tant qu’étudiant‑e, nous possédons que peu de moyens de pression sur le gouvernement puisque nous ne sommes ni un groupe économique influent ni un groupe politique représenté à l’Assemblée nationale. Nous devons donc compter sur notre nombre et notre capacité à déranger par des actions directes pour obliger le gouvernement à justifier ses politiques et à nous consulter. Ce n’est que par un rapport de force suffisant que nous aurons la possibilité d’influencer la politique d’accessibilité aux études postsecondaires.
La grève illimitée représente en soi une menace importante pour le gouvernement, car celui-ci ne peut retarder significativement l’entrée des cohortes du secondaire vers le cégep et du cégep vers l’université. En plus de libérer du temps, la grève représente effectivement une action politique de perturbation très importante que le gouvernement ne pourrait ignorer.
Si la grève dure trop longtemps, le gouvernement est obligé de débourser de fortes sommes pour prolonger les sessions. De plus, il ne peut pas se permettre d’annuler une session, car l’économie a besoin de nouveaux diplômés et qu’il manquerait de place dans les universités et cégeps pour accueillir les nouveaux inscrits. Le gouvernement a donc tout intérêt à régler la question avant d’en arriver à ce point.