Un mouvement,

dix milliards

de solutions

Nous n'acceptons pas le saccage. Les alternatives sont là. Cet automne, l'austérité ne passera pas.

Qu'est-ce que l'austérité?

Austérité (féminin, du latin austeritas, « saveur âpre, gravité, sérieux, sévérité »): ensemble de politiques dont le but est de réduire les dépenses publiques afin de réduire la dette publique. Synonymes : rigueur budgétaire, politique de déficit zéro.

Depuis les 25 dernières années, les différents gouvernements ont appliquées de nombreuses politiques d’austérité dont le but est de réduire les dépenses publiques. Les raisons évoquées sont restées les mêmes : il faut réduire la taille de la dette parce qu’elle nuit à la croissance économique.

Sous prétexte que les fonds publics sont gaspillés dans des services trop onéreux et inefficaces, les tenants et tenantes de l’austérité commandent une série de compressions budgétaires importantes dans les services publics et la fonction publique. Tout y passe dans l’objectif de réduire les dépenses et d’atteindre le déficit zéro : éducation, santé, garderie, promotion de la culture, protection de l’environnement, protection des travailleurs et des travailleuses, défense de l’égalité homme-femme.

On aurait tendance à croire que l’austérité consiste simplement à « réduire la taille de l’État ». Cela est faux. En fait, l’austérité transforme le rôle de l’État : celui-ci n’a plus pour objectif de donner à la population des services publics de qualité et accessibles servant à son émancipation, mais de soutenir les entreprises privées afin de stimuler la croissance économique. Pendant que, d’une main, le gouvernement sabre dans la fonction publique, de l’autre, il distribue d’immenses subventions au privé et réduit le poids de sa fiscalité pour donner aux entreprises et aux plus riches une grande marge de manœuvre.

Une des conséquences les plus pernicieuses de ce réalignement de l’État est la privatisation des services publics. Afin de réduire les dépenses, on exige que chaque service soit plus rentable et que chaque fonctionnaire soit le plus performant possible. On privatise donc nos services publics en les gérant comme des entreprises, et ce, au détriment des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs, et de la qualité des services offerts.

Cet automne, l’austérité ne passera plus. Allons récupérer la richesse là où elle se trouve : dans les poches des plus riches, des banques et du patronat.

10 milliards de solutions

Des solutions à l'austérité existent!
Le changement social ne peut venir que de notre action collective.

À nous d'incarner la société dans laquelle nous voulons vivre

L’austérité n’est pas une fatalité. Le gouvernement nous répète sans cesse que le Québec n’a plus les moyens de financer correctement les services publics et que nous devrions faire notre juste part si on ne veut pas s’endetter indéfiniment.

Pourtant, derrière ce discours alarmiste, on remarque que le gouvernement s’est privé de sources de revenus importantes durant les dernières années. Tout cet argent aurait permis de compenser largement les coupures des deux dernières années.

L'ASSÉ revendique cette année l'instauration de cinq mesures fiscales qui permettraient de financer facilement tous nos services publiques.

Il ne s’agit pas de solutions utopiques, dangereuses ou irréalisables.

Il s’agit de mesures qui ont déjà existé au Québec et qui existent dans plusieurs pays.

  • Augmenter les paliers d'imposition

    En réduisant le nombre de paliers d'imposition, les gouvernements se sont privés de sommes impressionnantes, soit près d'un milliard de dollars par an.

  • Augmenter les impôt des entreprises

    Hausser le taux d’imposition à de 11,9% à 15 % pour les grandes entreprises rapporterait 1,22 milliard de dollars de plus par année au gouvernement québécois. Cette alternative nous donnerait les moyens d’augmenter nos revenus sans affecter les services essentiels aux citoyennes et citoyens.

  • Abolir le crédit d'impôt sur le gain en capital

    Alors que l'on paie de l'impôt sur l'entièreté de notre salaire, il existe de nombreux crédits d’impôts qui permettent aux particuliers et aux entreprises de rendre non-imposables la moitié des profits obtenus sur le capital. En abolissant ces crédits c'est près de 1,1 milliard de dollars par an que l'on pourrait aller chercher.

  • Rétablir la taxe sur le capital

    Taxer à 1% le capital des entreprises et des institutions financières est une mesure qui les forcerait à contribuer équitablement au financement des services publics. Avec cette mesure l'État pourrait aller chercher 600 millions supplémentaires par année.

  • Lutter contre l’évasion fiscale

    L’évasion fiscale est une problématique sérieuse qui prive chaque année les gouvernements de revenus importants. Une réelle lutte à l’évasion fiscale permettrait au gouvernement de percevoir plus de 740 millions par an.

Pourquoi la grève?

La grève est la dernière arme dont nous disposons lorsque le gouvernement refuse de nous entendre. Nous y avons recours lorsque tous les autres moyens d'action ont été épuisés.

Si le Québec a des programmes sociaux intéressants, c'est parce que des gens se sont battus pour ceux-ci, souvent en employant la grève comme moyen d'action. Il s'agit donc d'un moyen qui a fait ses preuves.

Depuis les années 80, les grandes centrales syndicales ont mises de l'avant la concertation avec le gouvernement comme moyen d'action politique. Force est de constater que cela n'a pas eu les effets escomptés. Face aux attaques sans précédents des dix dernières années, il nous faut réagir avec combativité. Seule une grève réunissant les employé-e-s du secteur public et les étudiantes et les étudiants a le pouvoir de changer les choses.

Faire la grève implique des sacrifices. Ne pas faire la grève en implique encore plus. Nous ne pouvons pas rester immobiles et espérer que les choses changent. Cette fois-ci, c'est à nous d'agir.

Les gens qui composent ce gouvernement font partie d’une élite qui ne sera nullement affectée par les mesures austères et qui, au contraire, pourra bénéficier de la privatisation de nos services publics. Leurs intérêts sont en opposition directe avec les nôtres.

La seule façon de se faire entendre est de ne pas leur laisser d’autres choix. Pour cela, il faut mettre un grain de sable dans l’engrenage. Cesser volontairement et collectivement nos activités quotidiennes : c'est de cette manière que nous réussiront à renverser l'austérité.

Solidarité, démocratie, combativité, il n'y a pas d'autres manières de gagner!

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